L’équation de Gaïa consiste en trois propositions de renouvèlement de notre pensée économique, pour préserver et restaurer les environnements naturels, partager l’énergie, et réduire notre empreinte carbone.
L’équation de Gaïa parle de trajectoires sobriété, efficacité, décarbonation du local au mondial, justes envers les plus pauvres et les générations futures, soucieuses des diversité de styles de vie, à l’aide de simples volumes et cartes.
L’équation de Gaîa est une réponse aux peurs et éco-anxiétés générés par l'actuelle équation de Kaya utilisée pour les trajecoires bas carbone de nos pays. Equation qui étant basée sur le PIB est sourde aux injustices sociales, aveugle aux dégats sur l'environnement, et muette pour qui n'est pas économiste.
L'équation de Gaia simplifie la complexité des impacts de notre activité humaine sur la nature, en la décomposant en consommation de ressources, d'énergie et émission de carbone. Elle s'applique à tous nos besoins (logement, alimentation, déplacement, habillement, loisirs..etc). A toutes les échelles (local, régional, national, international) l'outil peut aider décideurs, groupes ou individus à trouver des règles et des solutions adaptées à chaque contexte et acceptables par le plus grand nombre.
Nouveau
Septembre : signature manifeste pour la sobriété
avec 90 autres assocaitions européennes
Mai 2024 Le mouvement international
inscrit l'équation de Gaïa VL dans ses objectifs 2024
A l'aide de graphiques simples, l'équation de Gaîa permet de
- diagnostiquer des situations de territoires,
- comparer des empreintes entre territoires (cf.diètes alimentaires dans le monde)
- analyser des politiques publiques (cf le logement en France),
- piloter des trajectoires en anticipant les effets rebonds et les conflits sociaux.
ANNEXES I Les monnaies II L'argent III note de géométrie dans l'espace
1/ Les trois Empreintes , les trois facteurs, le 1 et le L
L’Empreinte carbone est la quantité de Carbone émise par une personne ( CO2 /p ). C'est le produit du facteur Intensité carbone (quantité de Carbone/ unité d’énergie : CO2 / kWh) par l’Empreinte énergétique.
L’Empreinte énergétique est le produit du facteur Performance énergétique (nombre d’unité d’énergie / unité de ressource : kWh/ Gaïa) avec le facteur Empreinte sur les ressources naturelles
L’Empreinte sur les ressources * naturelles de la biosphère (quantité de ressources prélevées ou polluées par une personne: Gaïa /p ) est exprimée avec l’unité de mesure Gaïa. *cette empreinte est également un facteur
La réduction des empreintes vient de la baisse d'un des trois facteurs. La baisse du Gaïa/p est appelé trajectoire Sobriété, l'amélioration de la performance énergétique est appelée trajectoire Efficacité, la baisse de l'intensité carbone est appelée trajectoireDécarbonation.
p = personne et L = limite
Représentation dans l'espace
En prenant pour axes les trois facteurs, l'équation de Gaïa se visualise avec un parallélépipède rectangle, où l’empreinte sur les ressources est sa hauteur (axe violet), l’empreinte énergétique est une face (surface marron) et l’empreinte carbone est le parallélépipède (volume gris).
Son application
- est territoriale. Un territoire géographique avec ses habitants doit être choisi.
- est sectorielle. Un besoin humain doit être choisi : se loger, boire, s’alimenter, se déplacer.. se divertir.
- est bornée. Pour les trois empreintes, une limite doit être choisie pour tous les habitants dans le souci de justice envers les générations à venir et la préservation des écosystèmes terrestres. C'est le "viable" trait orange avec la lettre «L»
-
- Un minimum doit être choisi pour tous les habitants dans le souci de justice sociale et de dignité humaine. C'est le "vital" :trait bleu-claire avec le chiffre«1»
- L'espace entre 1 et L exprime la diversité de styles de vie.
-
Toute équation en économie porte des intentions et présente des points aveugles
Les intentions de l'équation de Gaïa :
- Dissocierles politiques des secteurs des besoins : s'alimenter, se loger, se déplacer (les trois les plus impactants pour les défis), s'habiller, communiquer, consommer d'autres biens et services... etc.
- Partir de la diversité des styles de vie et des différentes richesses culturelles des peuples, comme d'une opportunité pour co-inventer des façons de réduire collectivement nos empreintes carbone, énergétiques et ressources, dans un souci de justice envers les plus pauvres et de justice envers les générations futures.
- Permettre aux citoyens comme aux décideurs, soucieux d'éthique du bien commun, d' agir sans attendre des décisions d'instances supérieures (État, COP..) ou des techno-solutions miracles
- Etre universel et adaptable avec une version simplifiée à la portée de tous (indicateurs de la vie courante: kg, km.., des cartes), et des versions plus évoluées ( indicateurs plus élaborés, carte en 3D).
- Etre évolutif au rythme des critères et valeurs des individus et colllectifs qui évolueront dans le temps.
- Répondre de manière complexe et structurée du microlocal au mondial
Plus généralement, l'équation de Gaïa tente de dépasser l'approche "développement durable" (celle de l'équation de Kaya), et celle de la croissance verte, pour penser en terme de ré-encastrement de nos économies dans le social et dans la biosphère, Les unités de compte nouvelles (tels que les Gaïa sectoriels- km,m2, cal.. -, le kWh, le temps, ou le CO2 ) peuvent aussi détronner l'omniprésence de l'argent dans toutes nos politiques, voire se traduire en de nouvelles monnaies alternatives (cf ANNEXES).
2/ Le Gaïa : mesure de la pression anthropique sur les ressources naturelles
Choisir un indicateur est toujours réducteur. Ici le choix est celui d’une rationalité limitée et du rejet de l'argent comme indicateur.
L'originalité est ici d’introduire une nouvelle unité de compte à la fois écologique et sociale. Le Gaïa est une unité singulière à plusieurs titres, car il est
- co-décidé collectivement et non par des experts,
- susceptible d’être différent d ‘un territoire à un autre,
- variable dans le temps,
- ajustable à la modalité de prise en compte des impacts sur les ressources,
- son étalon appelé "le 1" ou "le vital" (la valeur de 1 Gaïa) est le besoin vital annuel d’une personne sur son territoire ( combien vaut 1 Gaïa.
NB 1: L’empreinte sur les ressources est classiquement évaluée par l’Analyse de Cycle de Vie. L'ACV propose une liste d'indicateurs disjoints non pondérables entre eux (comment pondérer entre polluer une rivière, polluer l’air, faire disparaître une espèce endémique ?) rendant impossible une unité de mesure syncrétique de la pression anthropique. Le Gaïa parle des besoins humains en cherchant une unité propre à chaque besoin la plus sigificative possible de l'empreinte sur les ressources.
NB 2: L'emploi du mot Gaïa (Terre-Mère en grec ancien) peut prêter à polémique dans ce cas il faudra trouver un autre nom. Il a été choisi pour trois raisons.
- Il permet un jeu de mot équation de "Gaïa" versus "Kaya". Il est courant en science de prendre des mots du grec ancien ou du latin pour des unités de mesure. On peut ainsi compter en déc-gaïa, kilo-gaïa, déca-gaïa..etc.
- Il permet d'associer écologie et social. « terre » (ga) peut signifier nos écosystèmes qui vivent et qui ont besoin d'être préserver et régénérer. « mère » (îa ) peut signifier celle qui nous nourrit, celle dont les hommes prélèvent des ressources pour leurs besoins. Ainsi nous pouvons associer à Gaïa l'image non d'une divinité (la déesse Grecque), mais celle d'une créature à protéger ( "notre soeur la Terre mère"cf. S François d'Assise) qui souffre.
- Il permet de porter une attention spéciale aux communautés aborigènes et à leurs traditions culturelles, pour qu'ils devienne les premiers défenseurs de la déclartion universelle des droits de la terre Mère.
3/ Les cartes trajectoires en 2 dimensions
Voici un exemple de visualisation de la politique sobriété-efficacité d'une ville pour le logement de ses quartiers (nuage de points) .
Quartier A récent population aisée dans des villas - Quartier D centre ville logement ancien - Quartier B des années 70 à 90.
L'empreinte ressource est mesurée en m2 par personne et le DPE (diagnostic de performance énergétique) en m2 par kWh énergie primaire. La trajectoire de chaque quartier est la flêche qui part du point noir représentant la moyenne du quartier. La flêche verte est la trajectoire moyenne des trois quartiers, celui de la ville.
On constate qu'il n'y a pas d'effet rebond les deux empreintes baissent.
L'équation de Gaïa se représente en 3 dimensions (voir note sur la dimension 3). Décomposée en deux sous-equations, elle se représente alors avec deux cartes.
Pour faciliter la lecture des écarts et la comparaison entre pairs, les echelles peuvent être normalisées par le 1 des trois empreintes. De ces trois étalons se déduisent le 1 de la performance (c'est le rapport du 1 de l'empreinte énergétique par le vital), et le 1 de l'intensité énergétique (c'est le rapport entre le 1 de l'empreinte carbone par le 1 de l'empreinte énergétique). L'usage courant pour les équipements électro-ménagers ou les logements est de mesurer la performance énergétique à l'aide de lettres de couleurs, du vert au rouge. Aussi le 1 de la performance énergétique sera A, le 2 B, etc...
Carte trajectoire sobriété-efficacité
Sur cette carte, les 1 et L de l'empreinte ressource sont les droites bleu-clair et orange (ici L=4). Les isocourbes représentent les multiples du 1 de l'empreinte énergie (Il s'agit de la fonction inverse 1/x : l'empreinte ressource fonction de l'empreinte énergétique divisée pas la performande énergétique) . En bleu-clair l'isocourbe du vital et en orange celle de L (ici L= 8). L'espace intérieur est celui de la diversité de styles de vie. Les trajectoires sobriété-efficacité sont représentées pas des flêches Sobriété de 4 à 3 Gaïa, Efficacité de B à A+, Empreinte énergie de 8 à 2.
Carte trajectoire sobriété-efficacité-décarbonation.
Le calcul du 1 de l'intensité carbone est identique à celui de la performane. Il est proposé de les exprimer par des lettres grecques de couleur grise telles que α =1 β = 2 etc.. Les isocourbes 1 et L de l'empreinte énergétique de la carte précédente sont devenues des droites bleu-clair et orange (ici L= 8). Les isocourbes de la nouvelle carte représentent les multiples du 1 de l'empreinte carbone . En bleu-clair l'isocourbe du vital et en orange celle de L (ici L= 6). L'espace intérieur est celui de la diversité de styles de vie. Les trajectoires sobriété-efficacité de 8 à 2 et décarbonation de γ à β+ sont représentées pas des flêches. L'empreinte carbone passe de 24 (3x8) à 3.
Carte de comparaison d'empreintes entre territoires
A droite de l'axe "Empreinte", figure les territoires A, B...etc. L'expression de leur diversité interne se lie entre les segments bleu-clairs et orange. La trajectoire de leur empreinte est représentée par une flêche. A gauche de l'axe se trouve le territoire supra avec une bande orange des mini-maxi des L , et une bande bleu-claire des mini-maxi des 1 de ses territoires membres. Au sein de ces bandes se trouve le 1 et le L co-décidés par les membres pour leur territoire supra, leur trajectoire moyenne est en noir et celle plus ambitieuse souhaitée en jaune .
4/ Combien vaut 1 Gaïa ?
L'étalon, le "Vital", le "1" mesure le besoin "vital" annuel d’une personnes pour bien vivre sur son territoire.
Le besoin de se loger pourra s'exprimer en m2 , avec 1 Gaïa logement qui pourra être 10 m2 ou 15 ou 20 selon les territoires.
Le besoin de mobilité pourra s'exprimer en km,avec 1 Gaïa mobilité qui pourra être 500 km ou 5000 km par an selon les territoires. Ou la somme des km coefficientés par la nature des moyens de transport (l'empreinte sur les ressources d'un avion ou d'un train pesant plus que celle d'un vélo et avec un coefficient zéro pour la marche. le besoin de s'alimenter pourra s'exprimer en calories ou en protéines avec ou non des coefficients pour les produits d'animaux ( ex si 1 calorie animale nécessite 10 calories végétales)
5/ Dynamique dans le temps
Entre l’instant présent et le temps objectif la variation de l’empreinte carbone est le produit de la division des trois facteurs de l’équation par des réels positifs, tel que T= D x E x S.
L’empreinte carbone décroît si T est supérieur à 1, ou augmente si T est compris entre 0 et 1.
6/ Sa triple universalité
- En termes spatial: elle s’applique à toutes les échelles, depuis l’échelle individuelle et des associations de voisinage jusqu’à l’échelle planétaire/mondiale;
- En termes temporel: elle peut être utilisée au présent (diagnostic de la situation présente), au passé (comprendre les évolutions passées pour en tirer des enseignements) et au futur pour établir des scenarii (notamment pour réfléchir à des stratégies de réduction et définir des trajectoires vers le zero carbone.
- En termes sectoriel: Elle s’applique à tous secteurs des besoins personnels qui génèrent une empreinte même ponctuellement. On peut ainsi analyser une consommation spécifique ou des consommations entre elles. Par exemple, comparer un voyage en bus électrique transportant 50 personnes et un voyage en voiture avec le seul chauffeur et identifier les divers éléments qui jouent dans la différence et sur lesquels il est possible d’ agir.
L’expression multisectorielle de l’équation de Gaïa est:
Empreinte multisectorielle CO2/p = SOMME des Empreintes sectorielles CO2/p + l'empreinte C02 du métyhane émis par les animaux d’élevage
7/ Les trajectoires Sobriété Efficacité Décarbonation (SED)
1- Réduire l’empreinte ressource est une trajectoire de Sobriété , en réduisant la quantité de Gaïa dont on a besoin (par exemple : voyager moins loin, manger moins de viande, moins gaspiller de nourriture, avoir une garde-robe plus restreinte, consommer moins d’octets, etc.) ou en le partageant (co-location d’appartement, lieux de vie, outils de bricolage, matériel sportif en commun..). Cela peut se faire à très court terme et sans investissement en repartant du bien-être individuel et collectif.
2- Réduire l’empreinte énergétique des outils et équipements utilisés pour/par ces Gaïa en abandonnant certains équipements (sèche-linge), en ayant des chaînes de production moins énergivores ( système agri-alimentaire utilisant moins d’engrais chimiques, moins de circuits longs) ou en améliorant l’efficacité énergétique (bâtiments isolés thermiquement, pompe à chaleur à fort COP). Améliorer la performance énergétique sans changer les besoins est une trajectoire d’Efficacité.
Cela peut se faire collectivement sans investissement (co-voiturage, transports en commun pleins, zéro emballage) ou avec investissement (transformation des systèmes de production, de transport, relocalisation). Ces actions sont donc à court et moyen terme.
3- Réduire l’empreinte carbone en investissant dans des énergies renouvelables des puits de carbone ou des pièges à CO2. Baisser l’intensité carbone sans changer la consommation d’énergie est une trajectoire de Décarbonation.
Cela peut se faire avec des investissements collectifs (éolien, photovoltaïque, reforestation) ou individuels (panneaux photovoltaïque, voiture électrique). Ces actions sont donc à moyen et long terme.
L’équation de Gaïa permet ainsi de réfléchir à des stratégies par étape et toujours dans cet ordre précisé par l'association négaWatt depuis plusieurs années.
8/ Règles et zones : l'équation de Gaïa pour les politiques
Le respect de l'ordre de ces trois règles assure qu'il n'y aura pas d'effets rebonds et autres dérives.
- Règle d’or agir sur l’empreinte ressource c’est agir sur les trois empreintes.
- Règles d’argent agir sur la performance énergétique, c’est agir sur deux empreintes (énergie et carbone).
Les politiques incitatives pour l'empreinte énergétique doivent dépendre de la zone où l'on se situe sur la carte.
- En zone 1 promouvoir des performances minimales et en zone 2 des Gaïa maximum doivent être préconisés.
- Pour les zones sous le Gaîa vital 1 (personnes à priori à faible revenu), en zone 3 et 4 accéder au vital peut aggrave la précarité. En zone 4,si le style de vie convient, il serait injuste d'exiger une norme de performance .
- En zone 5, une trajectoire S ou E peut-être encouragée, si la population y est nombreuse, afin de baisser les empreintes moyennes du territoire.
Règles de bronze agir sur l’intensité carbone, c’est agir sur la seule empreinte carbone.
Les politiques incitatives pour l'empreinte carbone doivent dépendre de la zone où l'on se situe sur la carte.
- En zone I promouvoir des intensités carbones minimales et en zone II des empreintes énergétiques maximum doivent être préconisés.
- Pour les zones sous le vital de l'empreinte énergétique 1 (personnes à priori à faible revenu), en zone III et IV accéder au vital en augmentant la consommation d'énergie peut engendrer des risques sociaux en cas de taxe carbone. En zone 4,si le style de vie convient, il serait injuste d'exiger une décarbonation (cas des interdictions de circuler des véhicules non éléctriques en ville).
- En zone V, une trajectoire SE ou D peut-être encouragée, si la population y est nombreuse, afin de baisser les empreintes carbones moyennes du territoire.
-
9/ Prévenir les effets rebonds et autres dérives
Rappel: l'équation dynamique dans le temps ou T= D x E x S.
L’effet rebond (source Wikipedia) « caractérise un effet pervers et paradoxal des progrès en matière d’efficacité énergétique (E>1) : les économies réalisées ne sont pas synonymes d’une moindre consommation, mais entraînent au contraire une augmentation de la consommation des équipements concernés ou d’autres équipements, et donc de l’énergie nécessaire à leur fabrication et à leur fonctionnement (ES<1).
Dans ce tableau nous voyons 8 dérives possibles sur les trois empreintes, en fonction de D, E et S. L'effet rebond est signalé par un encadré rouge.
Attention, lorsque la trajectoire d'une empreinte permet de dépasser le vital, il ne s'agit pas de dérive, mais de justice sociale. Dans le cas contraire, il s'agit bien de dérive. Nous pourrions élargir la définition, et parler d'"effet rebond" d'un trajectoire sur une empreinte. Les cartes 2D permettent de visualiser immédiatement ces "effets rebonds".
10/ La rénovation de la pensée économique
Par son approche par les besoins humains, et en excluant leur mesure par l’argent, l’équation de Gaïa sort de la doxa du "développement durable" et de l'économie financiarisée, pour être au service du réencastrement de l’économie dans le social et du social dans la biosphère. Chaque besoin sectoriel d'un territoire fait l’objet de choix politiques adaptés et de gouvernance distincte.
Les 1 et L des empreintes ne visent pas une nouvelle normativité, mais une dynamique territoriale continue d’évolution des limites du vital et de viable de chacune des trois empreintes dans le souci des générations à venir et de la biosphère.
L’équation de Gaïa défend l’idée de ne pas hiérarchiser entre les besoins sectoriels (ex s’alimenter n’est pas plus ou moins important que se loger). Par contre pour un secteur donné, elle mesure les écarts entre personnes ou populations (se loger : 10 m²/p c’est sans doute trop peu et 100 m²/p est sans doute excessif, manger moins de 800 cal/jour est insuffisant et consommer en gaspillant plus de 5000 cal/j est excessif, avoir moins de 500 kWh/p pour se loger peut être insuffisant et 10000 kWh/p excessif..etc)
Seules les empreintes énergie et carbone peuvent s’additionner, l’équation de Gaïa évite ainsi la cumulativité artificielle (et contraire au souhait de ré-encastrement) des secteurs dans l'équation de Kaya via le PIB.
11/ Territoires du micro-local au mondial
Voici une représentation du monde dite en "fractales de territoires". A chacun des niveaux 7 à 3, le territoire se compose de sous-territoires. Les territoires de niveaux 2 sont composés de voisins. 8 milliard = 200 x 18.56
Fort de la pensée systèmique de Donella Meadows, cette organisation permettrait la résilience de "territoires systèmes" dotés de capacité d'auto-organisation (apptitude à se structurer, à créer de nouvelles structures, à apprendre, à se diversifier et à se complexifier) dans un système hierarchique évoluant de bas en haut (les niveaux supérieurs de la hierarchie ayant pour but de servir les objectifs des niveaux inférieurs).
On voit alors pour chaque niveau l'intérêt de la carte de comparaison des empreintes entre territoires pour ceux soucieux de relever avec leur sous-territoires les trois défis dans un souci de justice.
Un tel projet est soutenu par le collectif international Together.
12/ Comparer les diètes alimentaires dans le monde avec l'équation de Gaïa.
Une alimentation dite « modernisée » augmente les équipements et donc les énergies consommées par calorie (Wh/cal). A l’inverse du transport et du logement, où la modernisation des équipements améliore la performance énergétique.
Illustration de l'écart de performance énergétique entre une famille bolivienne et états-unienne.
L'équation de Gaïa en carte 2D de 'la publication dans Energy Policy du cas espagnol montre la trajectoire d'inefficacité de son Système Agri Alimentaire de 1960 à 2010 qui s'explique par la modernisation de l'agriculture, des équipements domestiques, du développement de la restauration hors foyer et des commerces alimentaires, ainsi que par la transformation, le conditionnement. Ici les trois 1 sont les valeurs des trois empreintes en 1960.
Celle en carte 3D montre que l'empreinte carbone a plus que décuplée en 50 ans.
Pour plus d'informations sur le sujet les études de Pimentel “Food Energy and society ” third edition 2008
13/ Equation de Kaya: critique du PIB comme indicateur pour lutter contre le réchauffement climatique
En remplaçant l'unité Gaïa par PIB dans l'équation de Gaïa, on retrouve l'équation de Kaya.
L'équation de Kaya se formule ainsi pour la devise euro« Les émissions anthropiques de CO2 des habitants d’un pays sont le produit de l’intensité carbone par la quantité d'énergie utilisée pour produire un euro de biens ou services (l’intensité énergétique primaire du PIB du pays ) et par le niveau de vie moyen des habitants (PIB/habitant) ».
Cette équation est utilisée dans les modèles macro-économiques actuelles pour comparer planifier et piloter la stratégie de baisse des émissions de C02 des pays. Il fait l'objet souvent d'un réajustement pour tenir compte des CO2 importés et exportés avec d'autres pays.
Elle amène plusieurs problèmes pour nos politiques publiques.
Source: Stratégie Nationale Bas Carbone: Les facteurs d’évolution des émissions de CO2 liées à l’énergie en France de 1990 à 2020 - Datalab - statistiques publiques - Ministère de l'écologie France – septembre 2022)
Adopté une pensée économique rénovée par l'équation de Gaïa, c'est démontrer que l'utilisation du PIB dans nos modèles macro-économiques revient à donner un prix à l’empreinte sur les ressources naturelles de l’ensemble de nos consommations de biens et service. (cf démonstration Annexe l'Argent)
critique du PIB
Les critiques sur le PIB comme indicateur de nos politiques sont nombreuses: " reconsidérer la richesse" P Viveret 2002: rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi 2008, ..
L'équation de Gaïa permet ainsi d'en formuler de nouvelles quand à son utilisation pour lutter contre le réchauffement climatique.
- Dans le cas de deux activités successives, une activité de production polluante suivie d'une activité de dépollution le PIB comptabilise les deux activités, alors qu'elles s'annulent au regard des défis écologiques.
- Dans le cas de substitution d'un matériau extrait d'un ecosystème, par un matériau recyclé, ou des sous-produits le PIB ne fait pas de distinction.
- Dans le cas d'une technologie qui passe d'une énergie fossile à une énergie verte le PIB ne fait pas de distinction.
Elle peut inverser la critique faite au PIB comme mesure de la richesse. Par exemple des dépenses liées aux accidents domestiques, industriels ou routiers (« négatives » au regard de la mesure de la richesse produite )qui ont un impact sur les empreintes, elle sont ici comptabilisées à juste titre. Tandis que certaines activités dites « positives » qui ne sont pas comptabilisée dans le PIB (à la fois non marchandes et non administratives, comme l'art ou les activités altruistes ou les activités bénévoles) qui impacteraient peu les empreintes ne sont pas comptabilisées à juste titre.
L'équation de Gaïa
- reprend à son compte les critiques du PIB d' O de Schutter dans "changer de bousole - la croissance ne vaincra pas la pauvreté" (Les liens qui libèrent 2023) qui est muet sur la pauvreté, et les inégalités sociales galopantes dans le monde, et qui trompe les sociétés déjà riches" la croissance ne sert plus le bien-être, elle nous rend victime d'une addiction Elle génère une modernisation de la pauvreté" " nous devrions en priorité chercher à identifier les sources du bonheur subjectif et à développer les instruments de lutte contre l’exclusion qui ne passent pas par la quête de la croissance".
- propose " vital" et "viable" les 1 et les L co-décidés, en référence aux travaux de K Raworth (La théorie du dognut, 2018).
A quelles politiques l'équation de Kaya peut-elle servir ?
- Au regard de l'empreinte ressource, cette equation est muette sur . Aussi pour intégrer dans les modèles économiques l'impact sur l'environnement de certaines activités, les économistes calculent des "externalités" (prix donné à une pollution ou une extraction d'une ressource d'un écosystème) ... c'est un casse tête insoluble, quand ce n'est pas un choix de prix orienté pour satisfaire les commanditaires.
- Au regard de l'empreinte énergétique, cette equation pourrait servir, puisque les deux derniers facteurs expriment le kWh/p. Mais du fait qu'elle comprend le PIB "synonyme de richesse" et le PIB/habitant synonyme de "pouvoir d'achat" dans la pensée commune, elle est source de querelles entre partisans de la croissance (afin de générer des emplois et de la richesse pour la redistribution..etc) et ceux partisans de la décroissance. Obligeant les politiques à se cantonner sur le seul point consensuel celui de baisser l'intensité carbone, donc d'investir dans les énergies renouvelables.
- Au regard de l’empreinte carbone, cette équation est faussée car dans les pays à secteur tertiaire développé ou les prix des services sont élevés surévaluant le PIB alors que leur impact sur les trois empreinte est moindre que la part des secteurs primaire (agricole) et secondaire (BTP, industrie) dont les prix sont sous-évaluée par le PIB.
La valeur d’un bien ou d’un service en argent est l’expression de rapports de force ( actuels ou hérités) entre acteurs, elle ne prend nullement en compte la valeur de préservation de notre planète ce qui est bénéfique. Un étalon prenant en compte l’intérêt de la Nature manque aujourd’hui, c'est l'intérêt de l'unité Gaïa.
L'équation de Kaya outil de comparaison entre pays ?
Les devises
Pour comparer les stratégies entre pays, la décomposition en facteurs de le PIB présentent un autre inconvénient, puisqu'il faut convertir les monnaies nationales en une devise généralement le $. Les taux de change entre monnaies (influant donc la valeur attribuée aux empreintes carbone) dépendent des fluctuations du marché monétaire (Forex), lesquelles sont liées aux spéculations, sans aucun lien avec les impacts sur l’environnement.
Critiques des théories du développement
L'équation de Gaïa, en réfutant le PIB, en faveur d'une bio-socio-économie s'oppose aux théories économiques encore enseignées telles que
14/ Vulgariser l'équation de Gaïa (en cours de rédaction)
Les empreintes
- Leur défis
- Leur visuel
- Leur unité
Les liens entre empreintes , performance des équipements et intensité carbone des sources d'énergie
Les règles d'or d'argent et de bronze
Comment découper cette brique pour faire une brique un tiers plus petite ?
Avec le couteau Décarbonation,
- le volume gris (empreinte carbone) est réduit d'un tiers,
- la surface marron et l'arrête violette n'ont pas changé.
Avec le couteau Sobriété,
- le volume gris est réduit d'un tiers,
- la surface (empreinte énergétique) est réduite d'un tiers,
- l'arrête (empreinte ressource) est réduite d'un tiers.
Avec le couteau Efficacité,
- le volume est réduit d'un tiers,
- la surface est réduite d'un tiers,
- l'arrête n'a pas changé.
Equation dynamique et effets rebonds
Les effets rebonds peuvent s'illustrer à l'aide de ballons de baudruches.
Un ballon violet représente l'empreinte sur les ressources.
- Le dégonfler est une trajectoire de sobriété.
- Le gonfler avec une empreinte plus foncée est une trajectoire ébriété (ou hausse).
Ce ballon est placé dans un ballon marron qui représente l'empreinte énergétique.
- Le dégonfler est une trajectoire d'efficacité.
- Le gonfler avec une performance de plus en plus rouge est une trajectoire d' in-efficacité.
Ces deux ballons sont ensuite placés dans un ballon gris qui représente l'empreinte carbone.
- Le dégonfler vers un gris plus clair est une trajectoire de décarbonation.
- Le gonfler avec un gris de plus en plus noir une carbonation.
Voici une illustration d'un effet rebond.
Une politique de remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables (trajectoire décarbonation) dégonfle le ballon gris, ce qui est sans effet sur les deux autres ballons. Si ensuite, les personnes augmentent leur Gaïa/p( trajectoire d'ébriété) le ballon violet gonfle, ce qui entraine le gonflement du ballon marron qui entraine le gonflement du ballon gris. Ainsi, l'effet rebond se traduit par le ballon gris est devenu plus gros que celui initial. Exemples : le passage à des véhicules électriques et l'augmentation des km/p - Des logements produisant leur électricité photovoltaïque et l'augmentation des surfaces par personnes.
15/ La carte en 3 dimensions
Sur cette carte en 3D, une empreinte carbone se présente comme un point. Tous les points situés sur une même voile (cf note de géométrie en annexe) ont une même empreinte carbone.
La représentation en 3D n'étant pas de lecture facile à moins d'avoir un hologramme, les trajecoires SED s'étudient à l'aide des deux cartes en 2D. La représentation 3D sera donc plus utilisée par la recherche.
Cependant la maquette ci-dessous a permis à des lycéens de comprendre que l'empreinte carbone de 4 personnes dans une maison chauffée au Gaz est identique à celle d'une personne seule qui s'équipe de panneaux solaires et ne garde le Gaz que comme appoint (20% de son énergie). Et ce quelque soit la performance de la maison.
16/ Les définitions du mot sobriété
Le mot sobriété est utilisé uniquement dans le sens de réduction de son empreinte sur les ressources naturelles mesurée en Gaïa. La limite d'une trajectoire sobriété étant la valeur le 1: le vital. Présenté sur une carte en 2D ou 3D, c'est toujours une flêche de haut en bas. Son opposé, la flèche vers le haut est "l'augmentation" du Gaïa.
Dans la littérature, il y a plusieurs définitions du mot "sobriété". Certains parlent de 4 types de sobriété. La sobriété d'usage qui est celle qui nous intéresse. La sobritété de substitution qui ne concerne pas l'empreinte sur les ressources mais l'efficacité énergétique. Les sobriétés de dimension et collaboration qui concernent à la fois l'empreinte ressource et l'efficacité. Aussi si l'utilisation du mot sobriété pose problème, il conviendra de choisir un autre mot. Le mot Tempérance peut-être ?
Exemple pour un logement en colocation: si le Gaïa s'exprime en m2, co-louer son logement est une trajectoire sobriété pour celui qui accueille un colocataire : il réduit son empreinte ressource. Pour le colocataire accueilli, s'il habitait dans un logement plus petit, c'est une "augmentation".
Exemple pour un co-voiturage: Si le Gaïa s'exprime en km le conducteur réalise le même nombre de km, pas de réduction de Gaïa donc pas de sobriété. Par contre sa consommation d'énergie par km est divisée par deux grace à la personne covoiturée. La co-voituragen bien qu'étant également un partage de son bien, est une trajectoire efficacité.
17/ Les effets psychiques et somatiques des styles de vie hors des limites 1 et L - Le bien être - l'Ubuntu (en cours de rédaction)
Dasho Karma Ura, (
Un individu au-delà d’un plafond freine sa dimension altruiste et sa compassion envers la nature. Cette souffrance est de nature spirituelle.
Il développe alors une addiction à sa consommation (comme l’alcoolisme, la boulimie) ou son mode de vie (faste, puissance..). Cette dépendance devenue compulsive, sa volonté et sa rationalité ne pouvent plus agir librement , ses facultés mentales sont alors en souffrance.(Un alcoolique qui pourtant dit vouloir arrêter, n'arrive pas à se sevrer). Ces maladies psychiques peuvent s'amplifier , vers des pathologies graves, voir jusqu’au suicide.
Dasho Karma Ura, affirme même que dans une société, ce sont les consommations excessives qui provoquent des comportements défavorables à la bonne harmonie de la société.
18/ Les points aveugles de l'équation de Gaïa
Modéliser en économie revient à simplifier la réalité. Voici les limites identifiées à ce jour de l'équation de Gaïa.
- le modèle raisonne par empreinte personnelle, il ne prend pas actuellement en compte, les empreintes liées à des services collectifs comme la scolarité, les hopitaux..
- le modèle choisit de ne pas prendre en compte la démographie. Une autre façon de résoudre les crises est de diminuer le nombre d'habitants sur terre.
- le modèle ne prend en compte que deux des Neuf processus limites qui remettent en cause la stabilité de la biosphère : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, les changements d'utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’appauvrissement de la couche d'ozone,
Source et remerciements
à l'origine de ces travaux: les pensées de Patrick Viveret, Samuel Thirion, Bruno Théret, Bernard Lietaer, Pape François Laudato Si, Kate Raworth théorie du Donut, René Dumont, Pierre Calame, Dasho Karma Ura, Bruno Latour, Jean Baptiste Fressoz, André Gorz, Olivier de Schutter, Jean Michel Servet , Jean Pascal Derumier
Les séminaires et travaux de l'archipel des confluences , du carrefour des indicateurs du collectif Cap Bien Vivre, du conseil scientifique du mouvement SOL, le réseau Togethe, Osons les contributions citoyennes
Le rapprochement Kaya/ Gaïa : Benoit Lebot,
Les personnes qui ont soutenu et participé: Phillipe Gros, Anne Simon, Gervaise Debucquet, Mireille Navarrete, Patrick de Verdières, Antoine Deza, Béatrice Egretaud, Julien Thomas Thibault Soline Thierry du Crest, Sylvain Mion, Valérie Anjon, Patrick Behm, Bodin Alice, Lucas Chabalier, Olivier Crevoisier, Yamina Saheb, Jean Christophe Visier, Senoussi Rachid, Céline Vercelloni, Pierre Alain Cardona, Jean Michel Servet, Julie Chabaud, Matthieu Doutreligne, Tebaldo Vinciguerra, Bertrand Catagirone, Fiona Ottaviani, Jean Luc Roux
Annexe I Le levier monnão - pluralisme monétaire
Cette annexe est le fruit de travaux avec des économistes institutionalistes (Theret, Servet..) et des praticiens ( citoyens engagés, juristes, banquiers..) au sein du mouvement SOL
Pour changer des comportements individuels et colllectifs, notre premier réflexe est d'argumenter par la raison, et de sensibiliser par les émotions. C'est le premier levier auquel nous pensons pour des trajectoires SED.
Levier 1: celui psychosociologique de l’information, de l’éducation, ou de la propagande/publicité
Ce premier levier peut se heurter aux classiques "freins aux changements" et s'avérer insuffisant ou trop lent. Dans ce cas, les démocraties représentatives s'en remettent à leurs élus qui activent alors deux autres leviers
Levier 2: celui des incitations par l'argent (taxe, fiscalité, redistribution, subventions),
Levier 3: celui de la contrainte légale (interdictions, obligation, normalisation).
Mais parfois, ces deux autres leviers s'avérent contre-productifs quand ils suscitent des oppositions de catégories de personnes impactées. On peut penser au frein à la fiscalité verte, suite à l'opposition à la taxe carbone des gilets jaunes, ou aux oppositions à l'interdiction de location des passoires énergétiques. Et en qui concerne le levier argent, il peut être limité quand les budgets alloués sont insuffisants (ex Ma Prime Rénov).
Nous proposons un quatrième levier: inviter les habitants d’un territoire à co-décider de règles sectorielles et/ou intersectorielles. Nous appelerons monnão ce nouveau levier.
L’équation de Gaïa offre de nouvelles une unité de compte : les trois empreintes sectorielles. Elles sont ainsi l'occasion d'un retour à des pratiques monétaires plurielles, et l'occasion d'expérimenter des usages et des caractéristiques (facettes) originales.
L'histoire de l'humanité témoigne d'apparitions de phénomènes de type monétaire très variés suite à des crises. Ces monnaies ou quasi-monnaies ont des usages et des facettes propres à des civilisations, des cosmogonies, des hiérachies de valeurs , des systèmes de relations sociales..etc.
L'émergence de monnaies alternatives dans le monde (cf "How new currencies turn scarcity inti prosperity , rethinking Money"montre qu’il existe un potentiel important à la fois de créativité citoyenne susceptible d’alimenter des dynamiques sociales de solidarité et de coresponsabilité cf. vidéos de JL Roux "Tour du monde des monnaies". En France, es Monnaies Locales Complémentaires et Citoyennes, les Systèmes d’Echanges Locaux (SEL) et les Accorderies en témoignent.
Deux catégories de monnão peuvent être créés.
monnão d’abondance
- Projet Eco-civics and ECOs
- Projet d'expérimentation d'une monnaie temps en kWh
- Par exemple, une trajectoire SED de partage du temps de travail ou chaque habitant aurait du temps pour œuvrer à des projets collectifs où il développerait ses talents et ce qui lui tient à coeur, via une fiscalité locale en temps (cf. journées de prestation du 21 mai 1836).
monnão de rareté
- projet de compte carbone co-décider au niveau de la France. L’unité de compte est l’empreinte carbone. La monnaie est émise et distribuée annuellement par quota attribué à tout citoyen (ou à chaque famille) en nombre de tonnes de CO2 auquel chacun a droit (nombre décroissant d’année en année jusqu’à arriver à 2 tonnes de CO2 par an et par habitant au plus tard en 2050).
- projet de sécurité sociale alimentaire durable codécidé à l'échelle d'un territoire.
Tout territoire peut être ainsi invité à inventer son monnão; faire preuve de créativité, d’expérimentation pour s'il le veut conjuguer convivialité et solidarité.
Lien à l'argent
La monnaie crée peut être convertible ou non en argent. Le compte carbone propose une bourse d'échange des euros et des kg de CO2. La monnaie fiscale temps propose une parité heure-euros fixée politiquement. Celle monnaie temps en kWh n'a aucune convertibilité.
Annexe II L'argent
L’argent exerce par essence une fonction d’unité de valeur des biens et services consommés. Ainsi plutôt que d’utiliser le Gaïa, nous pouvons convertissons l’empreinte sur les ressources en regardant le prix de chaque bien ou service. Ainsi pour le transport : les km parcourus en train ont le prix du billet de train, ceux parcourus en voiture ont le prix de l’essence, de l’amortissement du véhicule, de son entretien... etc. Avec l’équation de Gaïa, nous raisonnons secteurs par secteurs, chacun nécessitant des politiques différentes puisque leur impact sur les trois défis et la justice social n'ont rien de commun. Avec l'argent, l’ensemble des secteurs (y compris ceux non pertinents au regard des trois défis -une prestation intellectuelle impacte peu les resssources naturelles et peut avoir un coût élevé- peuvent être pris en compte. La conversion de l’empreinte sur les ressources en devise du secteur de l’éducation, de la santé est possible : ce sont les prix des dépenses d’éducation, de santé..etc. Ainsi toutes les activités humaines peuvent être mesurées en argent (puis converties en devise) à travers les consommations finales et les productions intermédiaires.
Conversion en euros de l’empreinte sur les ressources
Secteurs |
Sous-secteurs |
Empreinte sur les ressources en Gaïa |
Conversion en € |
Transport |
Train Avion Voiture |
Σ km = Σ km train +Σ km avion +Σ km voiture |
Prix des billets de train, d’avion, des consommations de carburant et de l’entretien pour la voiture |
Alimentation |
Domestique Restauration hors foyer |
Σ cal aliments = Σ cal RHF + Σ cal domestique |
Prix d’achat d’un repas, Prix d’achat de la nourriture, coûts de stockage, de cuisson.
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Santé, éducation, loisirs, justice...
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La part matérielle de ces services peut s’exprimer dans l’unité du secteur correspondant (communication en kbits, bâtiment en m² ...), la part immatérielle n’utilise pas de ressources naturelles. |
Prix des services privés et publics |
Total |
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Non cumulable |
Cumulable Σ coûts transport, alimentation, autres biens et services |
PIB = C + I + G + (X – M), avec Consommation (C), Dépenses publiques courantes (G) Investissements (I) Exportation (X) Importation (M)
Ainsi avec la colonne de droite, l’empreinte sur les ressources de la population d’un pays mesurée par l'activité économique en argent en ajoutant les investissement (avec les corredctions des importataions et exportatation) est le PIB
Σ empreinte des ressources/p = PIBPays/p x Population = PIBPays
Annexe III note de géométrie sur la représentation en 3D
La représentation graphique de la fonction x*y*z= constante est un hyperplan. Elle ressemble à un plan tendu dans le quadrant positif et incliné selon à un triangle équilatéral de sommets [(x=1 ; y=0 ; z=0), (x=0 ; y=1 ; z=0), (x=0 ; y=0 ; z=1)). Plan qui serait déformé par une sphère jetée selon l’axe (x=y=z). A défaut de nom existant dans la littérature, les géomètres pourraient parler de nappe hyperboloïde uniforme. Comme nous ne nous intéressons pas aux valeurs quand x ou y ou z sont proches de zéro ou tendent vers l’infini, la surface ressemble à une voile de spinacker gonflée par le vent. Nous parlons de voile. Les 1 et L de l’Empreinte carbone (Ec) de l’Empreinte énergétique (Ee) et de l’Empreinte ressource (Er) délimitent le volume où s’inscrit la diversité des trajectoires. x*y*z= plancher Ec et x*y*z= plafond Ec sont deux nappes à distance l’une de l’autre (elles sont quasi-hyper parallèles ?) celle plancher étant plus proche du point (x=0 ; y=0 ; z=0) elle est « sous celle plafond » . La nappe plancher est comme déformée par une sphère de rayon plus petit que la sphère qui déforme la nappe plafond. Le volume entre le 1 et L Ec est l’épigraphe de la nappe 1 Ec tronqué par la nappe L Ec. Ce volume est borné par z=1 Er et z= LEr .C’est l’épigraphe de l’hyperboloïde 1Ec tronqué par l’hyperboloïde LEc et borné 1 L Er figure YY. Ce volume borné est délimité par x*z=1 Ee et x*z= L Ee Ce qui pourrait s’appeler une section de l’épigraphe tronqué de la nappe 1 Ec figure ZZ. Nous parlons de copeau de bois.Le point tel que les empreintes ressources énergétiques et carbones sont à leur valeur objectif est le point de coordonnées [(x= Ec obj / Ee obj ; y= Ee obj / Er obj; z= Er obj)]. Il n’est pas nécessairement au « barycentre » de la section de l’épigraphe tronqué de la nappe 1 Ec. La projection d’un copeau sur un plan (z=0 ou x=0 ou y=0) se fait comme sur une carte d’état-major. Ce sont des projetés de coupes successives.
L’espace de diversité de l’équation de Gaïa est situé à l’intersection des voiles 1 et L sectionnées par les plans courbes des isocourbes 1 et L et sectionnées par les plans issus des point 1 et L de l’axe Gaïa.